Je me sens proche d’une certaine libération. Je voudrais que ce soit vrai pour vous aussi. C’est une étrange sensation, mais elle est de plus en plus fréquente ; ce qui m’amène à penser qu’il y a une forme de vérité intérieure dans cette impression fugitive. Plus de 50 ans, ça doit aider. Degré d’ambition beaucoup plus bas, rien à foutre. Cela veut pas dire que je fous rien. Non, c’est juste que je performe avec rien ni personne. Et que je dis ce que je pense comme ça vient. Peut mieux faire. Ben non, ça va là, le café est froid mais ça va. Le début d’une impression qui pourrait durer longtemps , Foutez-vous la paix dirait Fabrice Midal.
Une solitude apprivoisée, voir appréciée peut se déclencher si la seule ambition est de créer, en tout lieu avec tous les moyens possibles un instant qui s’harmonise. Et cela n’a rien à voir avec mon boulot, ni avec le monde de l’art, si peu avec le développement personnel, mais avec un certain art de vivre devenu central. Appréciez de se laver les mains, ça doit être l’ambition ultime.
Le temps est limité, le compte à rebours commence au départ. Mais la route est belle, pluvieuse et belle.
Les couleurs tournent au gris on est en novembre. Mais la nature est là encore qui s’endort. Qui laisse passer le froid. Le meilleur moyen de passer cette saison, un bon manteau avec une bonne doublure et de l’espace à l’intérieur une grande taille car l’air réchauffe, l’air entre nos corps et le vêtement qui nous protège.
En dehors du vêtement, le monde, ce lieu qui ne me demande que d’être présent à certains endroits, ce lieu qui me foutrait bien sur le dos un certain nombre de responsabilités, un nombre certains, toutes. Je regarde. Je prends ce que je veux maintenant, je choisis. Le discernement, je l’ai. Vous l’avez, on l’a tous.
Vous avez une musique aussi,
James Blake – I need a Forest Fire : vidéo intégrée de Youtube